Composantes |
Contenu |
Caractéristiques physiques |
Ce à quoi sert le produit |
Identification |
Nom du produit, codification |
Packaging (conditionnement, emballage) |
Enveloppes matérielles permettant d'assurer dans les
meilleures conditions de sécurités la présentation, la manutention,
le transport, le stockage et la conservation des produits |
Qualité |
Normes, labels, certifications |
Étiquetage |
|
Marque |
Logos, couleurs, nom |
Valeur sociale |
Image, prestige liés à l'achat et l'utilisation du
produit |
Garanties |
Garantie légale (art. 1641 du code civil contre les
vices cachés) et garantie conventionnelle (contrat d'adhésion entre
acheteur et vendeur matérialisé par un bon de garantie |
Services associés |
Après vente, assurance, garantie, installation, conseil... |
1.3. La classification des
produits
1.3.1. Les produits industriels
Ce sont les produits utilisés dans le processus
de production.
- de transformation: utilisés directement dans
le cadre de la production (les matières premières, les
matériaux de construction, les pièces détachées).
- d'équipement: ils ne satisfont pas un besoin mais ils contribuent
à la production des produits destinés à les satisfaire
(les machines, l'outillage).
1.3.2. Les produits de consommations finale
Le critère de classement principal est la fréquence
d'achat.
|
Produits Banals: Achats fréquents
et réguliers, consommation rapide |
Produits anomaux: Achats moins
fréquents, durée de consommation plus ou moins longues |
|
Alimentaires |
Autres |
Non durables |
Durables non techniques |
Durables techniques |
Exemples |
Vins, Pâtes alimentaires, Fruits, légumes, produits laitiers |
Savon, carburants, papeterie, tabac |
Parfum, médicaments, nouveautés de mode |
Meubles, livres, jouets, vêtements |
Automobile, électroménager, Hi-fi, informatique |
Mobiles d'achat |
Besoins quotidiens, Importance du prix, recherche de la qualité |
Opinions et goûts personnels, habitudes, conseils d'achat |
Spécifications, marque, origine |
Goûts, mode, confort, besoin de paraître |
Désir de progrès, facilité de vie, vanité, mode |
Caractéristiques de l'achat |
Achats immédiats (programmés ou par impulsion) |
Achats immédiats |
Achats rapides (par nécessités ou par impulsion) |
Achat après réflexion, choix lent |
Achat après une étude, recherche de réductions, réflexion longue,
crédits, services |
2. La dimension de communication
du produit
2.1. Le nom du produit
La "dénomination de vente" est la fonction
principale qui permet d'identifier un produit. Dans certains cas cette
dénomination est claire et précise (une pomme, un aspirateur,
une montre) mais dans d'autres cas les mots prêtent à confusion.
(quelle est la différence entre une crème dessert, un
entremet et une préparation lactée ?). C'est pourquoi
pour certains produits la dénomination de vente est fixée
par:
- Une réglementation. Elle peut imposer par exemple
que la dénomination fasse apparaître l'état du produit
ou le traitement qu'il a pu subir.
- Le codes des usages professionnels (des professionnels qui ont pris
l'initiative de définir de façon précise les produits
et leur mode d'obtention. Exemple: le jambon de Paris, les saucisses
de Strasbourg).
2.2. La marque
2.2.1. Définition
Sont considérés comme marque "tous
signes matériels servant à distinguer les produits, objets
ou services d'une entreprise".
D'après une loi de 1990: la marque est "un signe susceptible
de représentation graphique servant à distinguer les produits
ou services pouvant faire l'objet de l'activité d'une personne
physique ou morale"
Une marque peut être matérialisée
par:
|
EXEMPLE |
Un nom patronymique, géographique, commun |
Renault, Evian, Éléphant bleu |
Un terme |
Libération |
Une expression |
La vache qui rit |
Logotype |
|
Un dessin |
Le crocodile de Lacoste |
Une couleur |
Le "jaune Kodak" est déposé |
Une combinaison chiffre ou de lettre |
1.2.3., DOP |
Un son ou une phrase musicale |
|
Une forme de conditionnement |
La forme spécifique et reconnaissable de la bouteille de Pérrier |
Un slogan |
"A fond la forme" |
Un sigle |
IBM (International Bussiness Machine) |
2.2.2. Les qualités d'un nom la marque
Sur le plan de la communication commerciale, le nom d'une
marque doit posséder plusieurs qualités essentielles:
Euphonique: Succession harmonieuse de
voyelles et de consonnes qui donne un caractère agréable,
faciles à prononcer, qui facilite la lecture, qui rend la marque
audible (exemple: Nevada, Samara, Sierra)
Attention : La marque "Ink Point"
à organisé une campagne de communication en jouant sur
le fait que le nom était difficile à prononcer ce qui
prouve que l'euphonie n'est pas un critère absolu.
Mémorisable : Une marque doit
être facilement mémorisable pour éviter sans confusion
possible avec les autres marques concurrentes. Ceci explique en partie
la brièveté de nombreux noms de marque: ELF, ED (pour
Europa Discount)
Évocatrice : Cette qualité renvoie à
l'image affective de la marque; appropriée à sa nature
et à son positionnement: Mousseline (= mousse, pour une purée
onctueuse), M. Propre, Orangina.
Déclinable : Permet de créer une famille
de produits à l'image homogène. (Danone: Dany, Danette,
Danup)
2.2.3. Les fonctions de la marque
Pour l'entreprise:
- Communiquer une image au public, moyen de positionnement
- Véhiculer l'image de l'entreprise (sérieux, qualité,
prix)
- Différencier le produit de ses concurrents
- Segmenter le marché
Pour le consommateur :
- Identifier le produit, faciliter le repérage (particulièrement
en libre-service)
- Sécuriser le consommateur, lui apporter une garantie de qualité
- S'identifier à un style de vie, à une image (ex: BMW)
2.2.4. La classification des marques
S'il est facile de de constituer une typologie des marques
de producteurs ou de fabricants en faction de leur notoriété,
la prolifération et la réalité complexe des marques
de distributeurs (MDD) nécessite une classification fondée
sur les différents objectifs commerciaux poursuivis par ces distributeurs:
Les marques de producteurs ou de fabricants
:
de notoriété internationale: IBM, Nike
de notorité nationale: Saupiquet, Ripolin
de notoriété régionale: Malo (produits laitiers),
Raison (cidre)
Les marques de distributeurs :
Type |
Objectifs commerciaux |
Exemples |
Premier prix |
Concurrence par les prix: souvent de qualité inférieures
à celles des grandes marques pour un prix parfois nettement inférieur |
Paturette |
Produit générique |
L'objectif est le même que les marques "premiers prix"
mais son nom de marque "alibi". Le distributeur mène une
stratégie de désensibilisation du consommateurs aux marques. L'emballage
est dépouillé, sans marque visible, seulement le nom du produit
et les informations obligatoires. |
Intermarché:
Nom: boisson à l'orange
Emballage: carton 1 l. tétra-brik
Couleur: jaune |
Marque propre |
Stratégie d'imitation destinée à contrer les marques nationale
en proposant des produits similaires (nom, emballage) On
ne peut pas réduire les marques propre à une stratégie d'imitation.
Certains distributeurs mettent tout en oeuvre (communication ,
qualité) pour que leur marque propre développe une identité et
une notoriété forte. |
Bahia (tahiti)
Koenenberg (kronembourg) Decathlon avec le
marques "Tribord" et "Queshua".
Carrefour avec "tex" |
Marque enseigne |
Marque destinée à porter les attributs du distributeur. |
Produits "carrefour", "casino" |
2.2.5. La protection des marques
Actuellement en France, plus de 90 000 marques sont déposées
chaque année. Il est important de protéger la marque.
Pourquoi ? Le dépôt d'une
marque confère un droit de propriété permettant
d'engager des poursuites en cas d'imitation frauduleuse ou de contrefaçon.
De plus, une marque protégée acquiert de la valeur et
devient un élément actif pour l'entreprise.
Qui ? Toute personne physique ou morale peut déposer
une marque
Ou ? En france, auprès de l'INPI (Institut National
de Protection Industrielle). A l'étranger, les formalités
sont accomplis pays par pays mais il existe des conventions internationales.
Pour la CEE, une procédure unique de dépôt existe.
Quelle durée ? Le dépôt à
l'INPI assure une protection pour 10 ans renouvelable (5 ans en cas
de non utilisation)
2.3. L'emballage et le conditionnement:
le packaging
2.3.1. Définitions
Le conditionnement est la première enveloppe du
produit. (ex. le flacon contenant un parfum, une bouteille de bière)
L'emballage est le ou les enveloppe successives ajoutées au conditionnement
pour assurer dans les meilleures conditions la manutention, la conservation
et le stockage des produits. (ex: la boite en carton qui contient le
flacon de parfum, le pack en carton de 10 bouteilles de bière).
Dans la pratique, ces deux notions sont souvent confondues.
Les américains utilisent le terme PACKAGING
2.3.2. Les fonctions de l'emballage et du
conditionnement.
L'emballage possède à la fois des fonctions
de protection et de communication. Véhicule d'information immédiat
sur le produit, c'est le point de contact entre le producteur et l'utilisateur
final.
Les critères d'évaluation d'un emballage
:
La maniabilité. Un emballage doit être
maniable, facilement préhensile par le consommateur, tant pour
l'achat que pour son utilisation. Il doit aussi être superposable
(gerbable), si sa taille le nécessite et sa présentation
se fait en masse dans les magasins.
La protection du contenu. C'est la fonction première
de l'emballage. Un certain nombre de tests doit être fait pour
vérifier la résistance au transport, aux manipulations,
aux conditions les plus difficiles de stockage (froid, pluie, forte
chaleur...).
La séduction et l'attractivité. Les illustrations,
la couleur doivent séduire le client. I 'emballage est un outil
de vente, il doit être attractif. Cette séduction et cette
attractivité doivent être en cohérence avec le produit
et l'image de la marque.
L'information. Les informations légales et commerciales
doivent obligatoirement être présentes sur l'emballage
(nom du fabricant, définition du produit, composition, poids,
code-barre, etc.). L'emballage est aussi un support de communication
quant à l'utilisation, aux conseils, à la promotion d'autres
produits de la gamme.
L'image. La qualité, l'expression de l'identité
de la marque et de la politique d'entreprise doivent être véhiculées
par l'emballage.
L'avantage de cette approche est qu'elle permet de se comparer à
la concurrence sur chacun des critères cités. Une fois
encore, la cohérence s'impose entre l'emballage, le produit,
le positionnement et l'image par rapport à la cible visée.
Voir le cas "Teisseire s'adapte à votre main"
2.3.3. L'impact mercatique des composantes
de l'emballage et du conditionnement.
Un emballage ou un conditionnement comporte plusieurs
composantes : forme, couleur, matériau, graphisme (marque et/ou
nom du produit, visuels, textes).
Les choix effectués en ce qui concerne ces diverses composantes
sont fondamentaux pour remplir les fonctions mercatiques et techniques
présentées plus haut.
Les formes : les responsables
de l'entreprise s'efforcent de donner une personnalité ou une
image déterminée au produit en utilisant les évocations
provoquées par telle ou telle forme de conditionnement (ou du
produit lui-même). Ainsi, selon différents tests auprès
des consommateurs, une forme arrondie évoque une personnalité
souple et influençable. De même, les formes simples (rond,
carré) s'imposent plus facilement que les formes complexes. Les
formes doivent également respecter certains stéréotypes
sociaux (ex.: un camembert doit être dans une boîte ronde).
Les couleurs : Les couleurs se traduisent
par des évocations précises dans l'esprit du consommateur.
Exemple |
Évocation |
Rouge |
clair : amour, bonheur, santé;
foncé: dépression, colère |
Jaune |
Soutenu: matérialité, appel aux sensations;
paille : netteté. |
Rose |
Pâle : couleur de petites filles, féminité ;
soutenu frivolité. |
Bleu |
Ciel : tranquillité, calme, sérénité, couleur des petits
garçons sombre: profondeur, distance. |
Vert |
Pâle : fraîcheur
foncé : déclin |
Blanc |
Innocence, sagesse, pureté. |
Les matériaux : Les matériaux ont aussi
un impact en terme de communication
Matériau |
Caractéristique de communication |
Métal |
Formes souvent standardisées dont l'impact visuel est, en
général, assez faible, sauf en cas d'utilisation de couleurs
vives pour attirer l'attention du consommateur (ex. : Coca-Cola)
donne généralement une impression de qualité faible ou médiocre
des produits évoque les conserves et les "soft drinks".
Autres caractéristiques: Solide, étanche mais coût
élevé. |
Plastique |
Formes et couleurs très diversifiées évoque plutôt des produits
bon marché et de qualité faible ou moyenne devenu indissociable
de certaines familles de produits (ex. : eaux minérales).
Autres caractéristiques: Bon marché, étanche, léger
mais difficilement recyclable. |
Verre |
Formes diversifiées par sa transparence, facilite la reconnaissance
du produit et confère une image de grande qualité aux produits
(évocation du naturel, de l'authentique). Autres
caractéristiques: Fragile, lourd et cher |
Carton |
Couleurs et textes imprimés diversifiés à l'origine, évocateur
d'une image plutôt "bon marché", les progrès techniques
effectués lui ont permis de ne plus donner une impression de
qualité médiocre aux produits est devenu indissociable de certaines
familles de produits (lessives, café, sucre, cigarettes).
Autres caractéristiques: Léger, de faible coût, résistant
mais peu étanche. |
Bois |
Formes et couleurs limitées évocateur de grande qualité (artisanale),
d'authenticité, de naturel; Il reste toutefois le matériau traditionnel
pour certains produits (ex. : camembert, cigares). Autres
caractéristiques: Solide, dégradable mais coûteux et difficile
à travailler |
2.4. L'étiquetage
2.4.1. Définition
L'étiquette est l'ensemble des mentions, obligatoires
ou non, figurant sur l'emballage d'un produit et permettant au consommateur
d'identifier:
- le nom du produit et/on du fabricant
- la composition
- les caractéristiques techniques
- le prix;
- l'origine
- les délais de péremption (date de fabrication, date
limite de consommation)
- les conseils de conservation ou d'utilisation.
2.4.2. Réglementation générale
- l'étiquetage ne doit pas attribuer au produit
des qualités qu'il n'a pas;
- les qualités communes à tous les produits de la même
famille ne peuvent être mises en avant sur l'étiquette
d'un produit ou d'une marque particulière
- les mentions doivent être compréhensibles, rédigées
en langue française et ne pas comporter d'autres abréviations
que celles prévues par les conventions internationales. D'autre
part, elles doivent être visibles et indélébiles
- l'étiquette d'un produit dangereux pour la santé doit
faire apparaître de façon visible la mention "DANGEREUX"
inscrite en noir sur fond vert,
2.4.3. Réglementation particulière
concernant les produits alimentaires, mentions obligatoires (décret
du 07-1984)
- dénomination de vente;
- liste des ingrédients (sauf pour les produits agricoles vendus
sans transformation)
- quantité nette
- date de péremption (date jusqu'à laquelle un produit
conserve ses propriétés spécifiques)
- date limite de consommation pour les produits périssables faisant
l'objet d'un contrôle sanitaire
- conditions de conservation avant et après ouverture du conditionnement:
température, humidité, etc.,
- nom et raison sociale du fabricant, du conditionneur ou du vendeur,
- lieu d'origine ou de provenance
- Si nécessaire mode d'emploi, conditions d'utilisation, précaution
d'emploi...
2.4.4. Rôles de l'étiquette
Rôle légal :
- Mentions obligatoires (voir chapitre précédent)
- Marquage et affichage des prix:
. l'affichage des prix doit être T.T.C.
. le prix au litre et au kilo doit apparaître pour les produits
vendus au poids au au litre
Rôle d'information et de communication (voir chapitres
précédents)
Rôle dans la gestion du point de vente
- facilite le suivi des stocks (code barre)
- permet d'analyser les ventes par article, par rayon et par période
- mesure la démarque inconnue
3. Les autres composantes
du produit
3.1 La normalisation
3.1.1. Définitions et intérêt
et objectifs
L'objectif est d'établir des règles communes
de fabrication et de présentation des produits.
Le respect des normes est souvent perçu comme une
contrainte par les entreprises car il exige des investissements importants.
Mais les sommes dépensées sont largement récupérées:
gains de productivité, accroissement des parts de marché,
amélioration de l'image de marque. Les avantages: sont multiples:
Producteur |
Consommateur |
Economie |
Rationalisation de la fabrication |
Garanties précises: qualité, sécurité, utilisation |
Meilleure production: qualité et régularité |
Baisse des stocks |
Possibilité de comparer les offres, régularisation des fabrications,
baisse des délais de livraison. |
Baisse des litiges, arguments de vente sur les marchés internationaux |
Baisse du gaspillage |
Accès au données techniques |
Meilleure rencontre entre l'offre et la demande |
Baisse des coûts de revient |
Baisse des prix |
Hausse de la productivité nationale |
Diminution de la concurrence déloyale |
|
|
3.1.2. Normalisation française
En France les principaux organismes chargés de
la création et de la diffusion des normes sont:
Le commissariat à la normalisation représentant
le ministre de l'industrie
L'association française de normalisation (AFNOR). La conformité
d'un produit aux normes AFNOR est attestée par l'apposition de
la marque NF.
Le conseil supérieur de la normalisation (C.S.N.) qui propose
au ministre les orientations générales des travaux sur
la normalisation
3.1.3. Les types de normes
Les normes fondamentales: Unités de mesure (monnaie,
poids, etc.)
Les normes administratives: Définition des termes techniques
Normes de services: Contrats de vente, imprimés, standard européen
des palettes
Normes de produits: Dénomination de vente compte tenue de la
composition (ex: jus, nectar ou boisson aux oranges), indication du
niveau de qualité, conditionnement.
3.1.4. Normalisation de la codification
des articles: la codification GENCOD
La codification GENCOD, permet d'identifier la nature
et l'origine d'un produit. Elle se traduit par un code-barre qui permet
l'utilisation des caisses à scanner. Le code barre se compose
de 13 chiffres:
Intérêt et objectif : Il y a un réel
gain de temps et d'énergie.
4. L'action sur le produit
4.1. Introduction
La politique de produit est l'ensemble des actions concernant
la création des produits nouveaux, l'adaptation des produits
existants et l'abandon des produits anciens vendus par l'entreprise.
Les objectifs sont:
Couvrir le marché potentiel: Offrir des produits
aux différents segments du marché. Assigner diverses donctions
aux produits
Equilibrer l'activité de l'entreprise: Dans le temps (activités
saisonnières), en terme de rentabilité, en terme de cycle
de vie.
4.2. Le cycle de vie du
produit
4.2.1. Introductions et définitions
4.2.2. La phase de recherche et de mise au
point
Il s'agit ici de mettre au point un produit susceptible
d'être commercialisé, de le tester, de faire une étude
du marché, d'évaluer l'acceptabilité du marché
(en utilisant par exemple des marchés-tests). On prend ensuite
la décision de tenter le lancement à grande échelle
ou d'abandonner le projet. Si c'est la première décision
qui est prise, ont peut passer à l'étape suivante.
C'est une phase d'incertitude qui représente des
coûts souvent très élevés. De ce fait, la
recherche n'est pas accessible à toutes les entreprises.
4.2.3. La phase de lancement
C'est la phase de démarrage. Les ventes connaissent
une progression lente. Les concurrents directs sont en nombre limité.
Les bénéfices sont encore incertains car les coûts
de lancement sont élevés, les coûts de recherche
ne sont pas amortis et le nombre de clients est faible.
4.2.4. La phase de croissance
Elle est marquée par une forte accélération
du taux de progression des ventes. On peut commencer à envisager
des bénéfices. Certains clients deviennent fidèles
au produit, on en conquiert d'autres. L'attrait du profit incite les
concurrents à se lancer sur ce nouveau créneau. L'entreprise
a alors intérêt à utiliser l'expérience acquise
pour améliorer son produit de façon à garder un
avantage marginal.
4.2.5. La phase de maturité
Le taux de progression des ventes se ralentit. La rentabilité
du produit devient très élevée. En effet, les coûts
de recherche et développement sont amortis, les besoins financiers
sont faibles et le produit a du succès auprès des consommateurs.
En revanche, la concurrence devient féroce sur ce créneau.
De nombreuses variantes du produit sont alors proposées.
4.2.6. La phase de déclin
Les ventes déclinent. De nouveaux produits mieux
adaptés aux besoins des consommateurs sont apparus sur le marché.
La rentabilité du produit diminue, il peut même coûter
de l'argent à l'entreprise. Celle-ci doit alors prendre une décision
: soit elle relance le produit avec un nouveau modèle sensiblement
différent, soit elle arrête sa production.
On représente schématiquement ces différentes
étapes de la façon suivante (années en abscisses
et volume de vente en ordonnée):
4.3. Une analyse fondée
sur le cycle de vie du produit : La méthode du Boston Consulting
Group (la matrice BCG)
4.3.1 Introduction
Ce cabinet américain a mis ai point une méthode
qui permet à une entreprise de savoir précisément
comment évaluer ses produits par rapport à ceux de ses
concurrents afin de prendre des décisions stratégiques.
Cette analyse est basée sur deux principes: l'effet d'expérience
et le lien entre part de marché et rentabilité.
4.3.2 L'effet d'expérience et le lien
entre part de marché et rentabilité.
L'expérience acquise par une entreprise pour le
produit X est liée à sa durée de vie. On suppose
qu'avec le temps, elle à acquis un avantage compétitif
sur ces concurrents. L'entreprise qui à la plus grande expérience
est celle qui détient la plus grande part de marché. On
suppose aussi que grâce à cette expérience elle
est plus rentable car les coûts unitaires de production sont plus
bas.
4.3.3 La matrice BCG
On représente les activités de l'entreprise
dans la matrice en fonction de sa part de marché relative et
de la croissance du marché considéré, ce qui donne:
CARACTERISTIQUES |
RECOMMANDATIONS STATEGIQUES |
Les dilemmes. Ils représentent un
fort potentiel pour l'entreprise, à Condition
que celle-ci investisse en recherche et développement,
en production, en commercialisation.
Ce sont généralement des produits d'avenir, mais
ils coûtent de l'argent en l'état actuel. On les appelle dilemmes
car ce sont généralement des produits en phase de lancement
des produits jeunes), on ne sait donc pas encore quelles sont
ses chances de succès. On espère que le dilemme se transformera
très rapidement en vedette. Dans le pire des
cas, il deviendra Poids mort et devra être relancé ou abandonné.
|
Choisir : il faut identifier la ou les activités
à développer à moyen terme et investir suffisamment afin d'accroitre
la part de marché |
Les vedettes : ce sont des produit en pleine phase
de croissance, ils s'autofinancent, et ils contribuent à la croissance |
Investir : Entretenir la croissance afin de consolider
l'avantage concurrentiel |
Les vaches à lait : ce sont des domaines en
pleine maturité. Ils ne contribuent plus à la croissance,
mais ils ne coûtent plus en investissements et rapportent
l'argent nécessaire pour financer les dilemmes. |
Entretenir la situation par par des actions de
maintien (publicité, modification d'emballage). Financer
les vedettes ou les dilemmes |
Les poids morts : ce sont des domaines en perte
de vitesse qui ne rapportent plus d'argent. Ils devront
être abandonnés à plus ou moins long terme
par l'entreprise. On peut classer dans
cette catégorie la plupart des produit en voie de disparaître. |
Desinvestir |
Cette analyse permet d'apprécier la situation de
l'entreprise et d'envisager ses perspectives de croissances : un portefeuille
équilibré contient suffisament de "vaches à
lait" pour financer les vedettes et les dilemmes (équilibre
à court terme) mais également des vedettes et des dilemmes
en nombre suffisant (équilibre à long terme)
4.3.3 La relation avec le cycle de vie du
produit
Pour faire le lien entre ce modèle et la courbe
de vie du produit, on peut constater qu'il existe une relation entre
les phases du cycle de vie du produit et la position de celui-ci dans
la matrice du BCG. Ainsi, un produit en phase de lancement représente
un dilemme pour l'entreprise. S'il est conforme aux attentes des consommateurs,
on peut espérer qu'il devienne une vedette. Puis ayant atteint
sa maturité, il deviendra une vache à lait. Vers la fin
de sa vie, il représentera un poids mort pour l'entreprise. En
simplifiant le modèle BCG, on peut établir les rapprochements
suivants :
- lancement / dilemme,
- croissance / vedette,
- maturité / vache à lait,
- déclin / poids mort.
4.4. La gamme de produit
Pour répondre au attentes du consommateur, l'entreprise
propose un ensemble de produits qui constituent sa gamme.
4.4.1. définitions
Gamme: Ensemble de produits destinés à satisfaire
le même besoin générique. Une gamme est composée
de plusieurs lignes de produits. Ex: La gamme "véhicule
de tourisme" de peugeot est tout les modèles d'automobile
mais pas les "utilitaires" qui constituent une autre gamme.
Ligne de produit: Ensemble de produits ayant une caractéristique
essentielle commune mais offrant des services différents. Division
de la gamme en ensembles cohérents de produits. Ex: Ligne des
"406" de Peugeot.
L'assortiment: Ensemble des produits offerts par un distributeur à
sa clientèle
Trois caractéristiques permttent de de caractériser une
gamme:
Sa largeur: Le nombre total de lignes de produits
Sa profondeur: Le nombre de modèles différénts
au sein d'une même ligne de produits
Sa longeur (ou ampleur): Le nombre total de modèles, toutes lignes
de produits confondues. (largeur X profondeur)
4.4.2. Choix de la longueur de la gamme
L'entreprise peut proposer une gamme courte ou une gamme
longue.
Longeur de la gamme |
AVANTAGES |
INCONVENIENTS |
GAMME COURTE |
- Pas de dispersion des efforts (peu de segments)
- Allègement des stocks
- Simplification de la gestion
- Baisse des couts (production et distribution)
|
- Risques financiers plus imprtants pour l'entreprise en cas
d'echec d'un produit
- Risque d'infidèlité de la clientèle car tous les segments
ne sont pas couverts (ils vont chez le concurrent chercher ce
qu'ils ne trouvent pas chez nous)
|
GAMME LONGUE |
- Satisfaction de tous les segments de la clientèle
- Meilleure rentabilité des efforts "marketing",(la
publicité en particulier). L'image de "l'oréal parce que
je le vaut bien" se répercute sur toute la gamme.
- Réduit la vulnérabilité de l'entreprise en cas de mévente
sur un produit.
- Permet d'obtenir plus de linéaire en grande distribution.
|
- Accroissement des couts de production et de distribution.
- Allourdissement des stocks
- Gestion plus lourde
|
4.4.3. Composition d'une gamme de produits
Tous les produits de l'entreprise n'apportent pas la même
contribution au résultat de l'entreprise. Il faut donc en analyser
la composition:
Les produits "leader" ("chef de file"
ou "de prestige"): Produits essentiels de la gamme. Ils contribuent
de façon déterminantes au chiffre d'affaires, à
l'image et à la rentabilitéde l'entreprise. Ex: Les encyclopédis
sont le produit leader chez Larrousse.
Les produits "d'appels" ou "d'attraction": Leur
rôle est d'attirer le client (grace à un prix séduisant)
et de faire vendre les autres produits.
Les produits régulateurs: Leur rôle est d'assurer un chiffre
d'affaires régulier. Ils permettent de couvrir une partie des
frais fixes et de contrebalancer les variations saisonnières
des produits leaders.
Les produits "moi aussi", "me too", "tactiques":
Produits destinés à répondre à l'offensive
de la concurrence. Ex: Bio de Danone en réponse à BA.
Les produits d'avenir: Produits destinés à remplacer les
produits leaders à court ou moyen terme.
4.5. Les stratégies
du produit
La stratégie d'innovation: Stratégie
consistant à lancer des nouveaux produits ce qui va conférer
une situation de monopole temporaire. Ex: Philips "c'est déja
demain" à lancé le lecteur de cassette digital.
La stratégie d'imitation: L'entreprise va lancer
un produit après le succès de celui d'un conccurent innovateur.
C'est une statégie très développée (produits
"me too"). Ex: Aiwa à lancé avec succès
toute une gamme de balladeurs après son invention par Sony.
La stratégie d'adaptation: Modification de certaines
caractéristiques du produit pour répondre aux nouvelles
attentes des consommateurs ou à la concurrence. Ex: Les modifications
régulières sur la Renault Clio (version 5 en 2007).