Auchan a inauguré son 116ème hyper français et dévoilé son nouveau concept
après plus de deux ans de travaux. Principaux axes retenus : une organisation
du magasin basée sur la logique client, le développement des services
et un merchandising très séduisant. Au risque de dégrader l'image prix.
L'Auchan nouveau est arrivé ! A Val d'Europe, à deux pas de Disneyland Paris et au coeur d'un centre commercial rutilant, Auchan a revisité l'hypermarché. Sur 16 000 m², et après plus de deux ans de réflexions et de travaux, l'enseigne nordiste a revu sa copie, inventant, selon sa propre terminologie, "l'hyper du mieux vivre". Un raccourci habilement calqué sur son dernier credo publicitaire mais également censé symboliser la troisième génération de l'enseigne. "Dans les années 1960/70, l'hyper n'était qu'un simple centre de distribution. Il suffisait d'ouvrir pour attirer les chalands, résume Francis Cordelette, DG France. Dans les années 1980/90, nous avons évolué vers l'hyper marchand avec un important travail sur l'offre commerciale et la relation client. Désormais, ce n'est plus suffisant. Pour demeurer le leader en performances, nous devons aller plus loin". Et
les axes retenus par Auchan témoignent d'une sensible évolution, à l'image
de la mue déjà entamée par Carrefour. Premier axe : la logique client.
L'Auchan nouveau est à présent articulé en quatre pôles, reprenant les
principales attentes des consommateurs : les loisirs, la maison, la
personne et l'alimentation. Développement des services Deuxième piste explorée : le développement des services. Dès l'entrée, une hôtesse accueille les clients, en lieu et place du traditionnel - et pas systématiquement avenant - vigile. Plus
loin, dans la zone loisirs, un point café avec tables et chaises. En
parallèle, et pour conserver l'esprit discount de l'hypermarché, Auchan
joue sur les TG - puissantes - et sur l'uniformité de la présentation
des prix promos. Mais cela sera-t-il suffisant ? Car le risque est réel
pour Auchan de perdre en image prix ce que l'enseigne aura gagné en
confort d'achat. Le soin manifeste apporté à la décoration de l'hyper
- perceptible dès le stand d'accueil qui ne jurerait pas chez Ikéa ou
Habitat - troublera certains clients attachés à la sobriété légendaire
de l'hyper. Et la multiplication des services (qui par définition ne
concernent pas tous les chalands) pourrait en rajouter. En son temps,
Carrefour avait été contraint de freiner ses ardeurs de sophistication
au nom, précisément, de l'image discount de l'enseigne. Auchan aura-t-il
trouvé un meilleur compromis ?
|